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Cas 221

Indigestion

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Le maître Java Banzen révisait le code d’une application Web quand il tomba sur un nouveau filtre HTTP écrit par son apprentie Satou. Le vieux maître la fit venir dans son bureau.

“Tu as commencé à inclure un en-tête ‘Etag’ avec chaque page que tu envoies,” dit Banzen à la nonne. “Explique-moi, car je n’ai jamais entendu parler de cet en-tête.”

“L’Etag est un hash du contenu de la page,” dit fièrement Satou, heureuse de savoir quelque chose que son maître ne savait pas. “Je le calcule juste avant de renvoyer la page demandée au navigateur.”

“Que cherche-t-on à faire par là ?” demanda Banzen.

“C’est une astuce pour être plus efficace,” répondit Satou. “Si le navigateur redemande la même page plus tard, il peut ajouter le dernier ETag à sa requête, me prévenant de fait : Je dispose encore de ce contenu que vous m’avez envoyé plus tôt. Si le serveur détermine ensuite qu’une nouvelle réponse aurait le même ETag, il oublie sa réponse et répond seulement : Rien n’a changé.

“Ah,” dit Banzen, plissant les yeux en examinant le code de Satou. “Je vois que tu obtiens le ‘hash des contenus de la page’ en les chargeant dans un tableau de bytes appelé contents et puis appeler contents.hashCode(). Es-tu certaine que cela sera une bonne valeur pour un hash ?”

Satou réfléchit un moment. “La méthode hashCode() renvoie un entier de quatre bytes, donc les chances de collisions devraient être environ d’une sur quatre milliards. Je pense que ce sont des probabilités acceptables.”

Le maître Java félicita son apprentie pour son raisonnement et lui demanda d’attendre quelques minutes tandis qu’il allait lui chercher une récompense adéquate. Banzen revint avec une boîte d’assortiment de chocolats.

“Prends-en un,” dit-il.

Il était impossible de distinguer les chocolats entre eux, mais ils étaient disposés en jolies lignes et colonnes avec une légende sur le couvercle de la boîte. Satou trouva un carré nommé Cerise et engloutit le chocolat correspondant.

Son expression changea, du délice à la confusion à l’horreur, mais il était trop tard pour qu’elle ne s’empêche d’avaler la préparation.

“Ça... n’était pas de la cerise...” dit-elle en pâlissant de minute en minute.

“Bien sûr que non !” rit Banzen.

“‘Cerise’ n’est que le nom de la case dans laquelle il se trouvait. Le contenu du chocolat est laissé à la surprise de chacun. Voilà,” dit-il, déplaçant un autre chocolat dans l’espace laissé vacant. “Si tu l’as aimé, prends-un en autre.”